Patrimoine religieux

La chapelle Saint-Jean

Monument historique, vestige d’une commanderie de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, elle a été édifiée sur un promontoire rocheux en bordure de l’ancien chemin « via per alpem ». Un escalier taillé dans le roc passe sous le chevet de la chapelle et atteste l’existence d’un édifice antérieur, soit Paléochrétien, soit païen.
Depuis 1999, plusieurs campagnes de fouilles archéologiques ont mis à jour des sépultures rupestres de type anthropomorphe (datation C14 du XIème siècle) , un sol nivelé à la base du promontoire, et ont confirmé le débouché de l’escalier sous le sanctuaire à l’intérieur de l’édifice. Le démontage de l’autel a permis la découverte de fragments de pierres de taille sculptées d’origine paléochrétienne. Un sol en calade de belle facture a également été découvert sous le plancher de la nef.
Cette chapelle, dernier vestige haut alpin de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, a joué un rôle fondamental dans l’histoire de L’Argentiérois.
L’église Saint-Apollinaire, une volonté épiscopale

Patrimoine
Saint-Apollinaire fait partie de ces églises édifiées au XVème siècle en pleine période de lutte contre les Vaudois. Dans son style architectural – comme la majeure partie des églises construites entre le XVème et le XVIème siècles dans le diocèse d’Embrun – elle reprend les grands principes de la cathédrale d’Embrun édifiée au XIIème siècle. Saint-Apollinaire donne au visiteur le sentiment d’être en relation avec une oeuvre romane alors qu’il s’agit d’un monument bien plus tardif. L’Argentière fut une étape sur le chemin de Compostelle. Au contact de ce monument, on ne peut rester insensible à ces marques laissées par l’homme et par l’histoire.
Lorsque le soleil le permet, on peut encore deviner la polychromie sur les sculptures du porche. La porte de noyer et de mélèze de la région est renforcée de pentures et de clous en fer forgé. Le verrou « à tête de chimère » date de 1559 ». Cet ensemble a été restauré en 2006 par la municipalité. Des peintures murales extérieures sont sur le mur méridional du chevet. Elles se composent de trois niveaux : les vertus, les vices et les châtiments.


A l’issue de la lutte contre les Vaudois, l’Eglise Catholique – à travers ses prédications – se veut moraliste et rigoriste. Les messages laissés par les constructeurs de Saint-Apollinaire vont évidemment dans le même sens.